[Officiel] Les échos de la guerre 3

{Le lendemain...}

L'altercation avec Sejior avait bien failli coûter la vie à l'elfe solaire. Il devait prendre garde. Les champions millénaires étaient des êtres au dessus de tous, capables des hauts-faits les plus impressionnants, et cela, Aliyadin avait failli l'oublier. Le fait que le mage ai réussi à le déstabiliser contrariait l'épéiste au plus haut point. Cette vision avait failli briser les chaînes du monstre tapis en lui.

Le jour s'était levé il y à quelques heures à peine mais l'elfe arrivait en vu du campement humain. Il s'était dirigé vers lui à travers les collines grâce à l'imposante colonne de poussière levée par pieds et sabots foulant le sol sec et désormais nu des campements et des chemins. Celle-ci était née dès l'aube et n'avait pas cessée de croitre au fur et à mesure que les hommes organisaient les derniers préparatifs avant le départ.

Derrière lui, les Thurlegs se dressaient, brisant l'horizon. Au devant, à travers l'air humide matinal, on devinait les hautes chaînes de montagnes qui formaient les Thurlegs du Nord, là où résidaient les nains rebelles. Le long du fleuve, les peupliers et les roseaux chantaient dans le vent, et parfois, entre les rameaux, on pouvait apercevoir une barque de villageois ou une barge marchande glissant sur l'eau calme et limpide.

L'elfe traversa le fleuve à la nage, après avoir empaqueté ses affaires dans un baluchon qu'il posa sur un radeau de fortune rattaché à son bras droit par une cordelette. L'eau était froide, venant des hautes montagnes, mais la température lui plut car l'elfe solaire avait le corps encore brûlant des blessures nocturnes.

Enfin, lorsque l'astre solaire était au zénith, Aliyadin se présenta à l'entrée de la fourmilière. Il avançait torse nu, laissant ainsi sa peau absorber l'énergie céleste pour récupérer du combat de la nuit passée. Les hommes le regardaient passer avec méfiance, mais ils s'interposèrent uniquement une fois qu'il fut arrivé à hauteur des premières tentes. Un détachement de cavaliers lui barra la route, et un capitaine monté à l'air revêche cracha devant lui.

- Qu'est-ce tu veux longues-oreilles ? T'es pas l'bienvenue ici.

Rien de bien original, à vrai dire, et la réponse le fut encore moins :

- Je dois parler à votre chef, déclara l'elfe.

- L'est occupé ! Casse toi de là ! répondit l'autre du tac-au-tac.

Aliyadin soupira, et pencha la tête sur le côté en regardant l'humain d'un air compatissant. Il secoua sa crinière d'or et réitéra sa demande.

- Je dois parler à votre chef. Son ton était plus ferme. Maintenant.

Cet ordre ne plut pas au cavalier, qui émit un grognement menaçant. Il donna un coup de talon dans le flanc de son destrier, qui s'élança vers l'elfe solaire. Ce dernier eut tout juste le temps de s'esquiver.

*Ai du tact, ne te laisse pas embobiner par un vulgaire humain...*

- Humble seigneur, vous vous leurrez. Je vous demande de me conduire à votre chef car je suis un messager. Je viens apporter la nouvelle du soutien de mon peuple au roi légitime des Terres Humaines !

Le petit homme, qui était, malgré son air pataud, très habile, fit faire demi-tour à son cheval et sauta à terre. Il s'approcha de l'elfe et marmonna un juron car il se rendit compte qu'il faisait trois têtes de plus que lui, ce qui ne se serais pas vu s'il était resté sur son cheval.

- On va voir ça, mais si tu ment, tu finira sur un pieu, comme cette garce de régente !

Et il l'entraina à travers les centaines de soldats et de pages qui s'affairaient à lever le camp. Arrivé devant une grande tente qui semblait celle du Deuxième Fils de part ses décorations nobles, l'elfe n'attendit pas qu'on lui dise d'entrer et pénétra sous les tentures. Il découvrit une demi-douzaine de personnes penchées autour de cartes et polémiquant sur la meilleure voie à suivre pour approcher de la capitale humaine.

- En taro a'zal, déclara l'elfe selon la coutume millénaire. Je me nomme Aliyadin Drak'Tor et viens vous apporter mon soutien dans la prise de la Cité Blanche.

L'estafette était venus le réveiller pour une énième réunion stratégique. Velym avait oublier cette ultime réunion avec ses généraux. Des serviteurs vinrent donc préparer la table des cartes et dresser un haute chaise à haut dossier. C'est sur cette chaise que prendra place le prince. C'était la seule différence que Velym faisait entre lui et ses généraux. Il avait fait cette différence aussi bien par soucis de ce démarquer hiérarchiquement que par soucis de confort, en effet ces réunions durant souvent plusieurs heures, bien que celle-ci ne doive normalement durer que peu de temps.
Velym déchanta bien vite.
Ici était présent les chefs des trois armée mobilisé, tout les capitaines ainsi que leurs lieutenant.
Tous ce contredisait sur le chemin à prendre pour arriver jusqu'à Arktura. Certains voulait passer à l'Est, d'autres à l'Ouest. Velym les écoutait d'une oreille très distraite, il savait qu'il fallait attendre que la bête de l'état-major se fatigue. Celà fut fait deux heures après le début de la réunion. Tout le monde se touna vers Velym, attendant son choix. Le prince était aussi le généralissime de ses armées et tous devaient ce plier à son autorité.

-Alors seigneur? Quel est vôtre plan? demanda de colonnel Burlick.
-Le capitaine Trulio enmenera ses deux brigades afin de sécuriser ce pont, dit-il en désignant un point sur la carte. Ma mère n'a pas les moyens humains de faire garder ses ponts, et si jamais celui-là est gardé il n'y aura guerre plus que cinquantes hommes. C'est après ce pont que la I° et la III° Armée feront leurs jonction. Nous progresserons ensuite directement sur Arktura, en évitant les villages.
-Pourquoi éviterons nous les villages monseigneur?
-Nous ne partont pas en guerre contre une nation étrangère lieutenant. Nous partont reconquérir notre propre pays. Comment pourrions nous être en paix avec nous-même si nous massacrons nos frères et violons nos soeur? Ceci est le meilleur moyen pour déclencher une nouvelle guerre civile.

A ce moment un sous-lieutenant du 1BD vint déranger la réunion. Il avait été précédé par un elfe solaire torse nu. Il se présentait comme un soutien dans la recherche de pouvoir de Velym. Il décida de l'écouter, coupant l'ennui de cette réunion.

-En taro a'zal Aliyadin Drak'Tor. Bien que je ne souffre pas que l'on s'incline devant moi j'aime que l'on se présente habillé. Je vous prierais de bien vouloir confier vôtre sabre à mes gardes, il vous sera bien entendus rendus.

Il se renfonca dans son siège.

-Je suis tout ouïe. Comment allez-vous me soutenir?

D'un seul geste, spasme de tout son buste, l'elfe enfila son haut qui lui formait une sorte de pagne à l'arrière. Il inspira et sourit.

*Il connait la formule - ou bluff - mais ne connait pas ses déclinaisons...*

-Il ne faut pas laisser à la reine votre mère de se s'organiser. Vous êtes encore à un semaine de déplacements avant d'arriver aux portes de la ville. Vous pouvez espérer gagner deux jours avant que la population n'avertisse les espions et les éclaireurs. Peut être trois si vous avez de la chance. Mais...

Aliyadin s'approcha de la table et posa son doigt sur un point. Ou plutôt une ligne. Longue et sinueuse, celle-ci s'enroulait autour des collines, représentées par de petits bosses. Le fleuve continuait jusqu'à la mer, bien loin du camp, représenté par une croix appliquée récemment et qui était la fin d'un trajet en pointillés.

- Le fleuve permettrais de gagner beaucoup de temps. Au lieu d'une semaine, vous aurez deux journées de voyage. Il faudrait compter une journée pour la fabrication des radeaux et une de plus pour atteindre le fleuve, mais cette région est peu peuplée, il faudra juste capturer les embarcations qui se présentent en amont et en aval, autant pour la réquisition potentielle que pour garder une certaine discrétion. Cela représente tout de même des risques : si la reine a vent du projet, elle postera ses hommes en bataillons d'archers sur les collines. Quelques flèches enduites de poix et enflammées provoqueront la panique la plus totale à bord. Je vous propose donc d'envoyer approximativement le nombre d'homme de la reine par bateaux, et d'organiser des renforts à pieds. la cavalerie avancera à son rythme, et devancera les bataillons d'infanterie pour rejoindre les bataillons d'avant garde. Même en cas de défaite imminente, il sera possible de rebrousser chemin.

L'elfe se tût et lança un regard circulaire à l'assemblée des chefs, s'arrêtant sur chaque visage, puis se tourna vers le prince, qui, du haut de son trône de fortune, ressemblait à un roi précaire au farouche désir de conserver sa place.

- Sir... ?

Le plan dde l'elfe était bon. Parfait même. Il avait lui-même corriger la seule faille. Avec ce plan le succès semblait assuré. C'était facile... Trop facile. Velym commença à penser que cet elfe pouvait très bien être envoyé par la reine-mère. Un espion envoyé pour lui faire commetre des erreurs. L'armée de la Régente n'était pas importante et peu expérimentée. Elle n'avait que peu de chance de gagner, que ce soit ontre Velym ou son frère. Il était donc probable que la mère de Velym utilise un moyen détourner pour gagner, après tout, elle n'en était pas à sa première félonie. Il regarda l'elfe dans les yeux. Si c'était une fourberie de sa mère elle était bien grossière.

-Oui, vôtre plan est interressant. Néanmoins j'y trouve une faille. Qu'est-ce qui me prouve que je peux vous faire confiance.

Il se leva. Il commança à tourner autour de l'elfe aux cheveux couleurs d'or. Il avit d'abord été surpris par le fait qu'il propose un plan d'attaque avnt d'être surpris par sa perfection. Il avait pensé que s'était un mercennaire voulant s'engager dans l'armée. Il lui aurait fournit un poste peu important et il s'en serait débarrasser. Visiblement les choses avaient évoluer différament.

-Comment pouvez-vous me prouvez que vous n'êtes pas envoyez par ma mère, ou mon frère?

L'elfe ne montra aucunement son agacement devant cette méfiance. Après tout, elle était justifiée, car s'il n'avait pas été paranoïaque, Velym n'aurait peut être pas survécu jusqu'ici. Les humains ont pour outils des bassesses pires que ce qu'un elfe considère comme indigne, même pour la survie contre un ennemi qui risque de détruire la patrie.

- Je suis un elfe. Du sud. Connaissez vous l'histoire de ce monde avant que l'humanité n'y pose le pied ? Certainement pas, mais je vais vous enseigner ce qui a poussé le monde au bord de l'explosion, puis ce qui a provoqué le désastre :

- Autrefois, les elfes du Nord et du Sud ne formaient qu'un peuple. Uni, fort, et puissant de l'immortalité. La patrie elfique a toujours été la motivation première des actions de tout immortel. Pour cela, nous avons tout conquis : terres, richesses, mais aussi sciences et magies. Nous avions cependant, pour notre quête de gloire, oppressé deux peuples aujourd'hui invisibles : orcs et nains. Notre manque de considération pour ces primates brutaux - et surtout le fait de les avoir sous-estimés - les ont conduit à briser le monde dans leur seule quête de liberté. Nous, les elfes, ne pouvons plus nous reproduire : chaque mort est définitif, aucune génération ne viendra remplacer la précédente, et nous nous battons entre frères. La pire des malédictions nous a été affligée pour avoir négligé la liberté de vers. Vous, les humains, commettez les mêmes erreurs. Votre frère est plus puissant que vous, mais la prise de la capitale de votre part créerais un équilibre, et les humains sombreront rapidement dans le chaos, laissant le champs libre aux elfes qui désirent la réunification de saccager les Sanctuaires et de trouver le contre-sort. Si nous ne l'avons pas déjà fait, c'est que les humains vivent sur les vestiges de la guerre d'il y a milles ans, et que nous ne pouvons nous permettre une guerre, nous y perdrions nos derniers survivants. Si vous reprenez le trône de votre mère, soit les humains disparaitront, soit vous gagnerez, et serez des alliés précieux, car votre laissé-passé nous permettrais de reprendre notre étude.

- Et si vous vous souvenez de votre mère, elle hais les elfes. Vous n'êtes pas la première personne vers qui je me tourne, mais jusqu'ici la plus réceptive et la plus prometteuse.

-Donc si je vous suit bien, vous êtes envoyé par votre peuple pour me permettre de remporter la victoire afin de réunir vos deux branches.

Velym marqua une pause. Il devait analyser les nouvelles informations. Il réfléchissait, toujours en tournant autour d'Aliyadin. Pour les officiers présent la situation était tendue, mais elle ne semblait pas l'être pour l'elfe.

-Très bien, lacha-t-il finalement. J'accepte vôtre aide. En échange, si je gagne cette guerre, vous et vôtre peuple aurez accès aux sanctuaire. Vous risquez plus d'y perdre que moi vous savez? Néanmoins je pense que vous êtes conscient de tout les risques.

Il avait finit de tourner autour d'Aliyadin. Maintenant il était devant lui, lui faisant face de tout son charisme et de toute son assurance.

-J'accepte aussi toute l'aide que vôtre peuple pourra m'apporter. Bien qu'une armée semble inenvisageable vos mages ne sont pas de refus. Leurs renommé est grande et je ne possède que peux de mages à mon service.

- Contentez-vous d'écouter mes conseils pour le moment. Mon peuple est très sélectif, et je ne suis pas arbitre pour rien. Au revoir, je reviendrais vous voir en temps utiles.

Sur ce, sans plus de révérences, il quitta l'assemblée et disparut au loin, noyé dans l'océan doré de l'herbe inondée de la lumière du couchant.

Velym regarda l'inconnus repartir. Il décida d'adopter son plan... Avec quelques modifications tout de même.
Un temp de silence....
Puis la réunion reprie.



[fin du rp]

Velym

Nb mess : 5
Taille moy. : moyen à long (0.8)
Qualité moy. : simple à bonne (0.6)

Points gagnés : 70 (50*1.4)


Kanuga (pour mes auto-estimations, je me suis aidé de l'avis de Sejior)

Nb mess : 4
Taille moy. : long (1)
Qualité moy. : bonne (0.8)

Points gagnés : 72 (40*1.8)